Le mot Prana (force vitale) est composé de deux syllabes « pra » et « na » qui dénotent la constance, étant une force en mouvement constant. Le pranayama est généralement défini comme le contrôle de la respiration. Bien que cette interprétation puisse sembler correcte compte tenu des pratiques en cause, elle ne traduit pas la pleine signification du terme. Le mot pranayama est composé de deux mots : prana = force de vie, et aayama = extension ou expansion. Ainsi, pranayama signifie « extension ou expansion de la force vitale. » Le Pranayama élimine les blocages dans les passages praniques permettant une absorption et une rétention accrues du prana. Dans cette mesure, de nombreuses techniques utilisent le kumbhaka (rétention du souffle) pour établir le contrôle sur le flux du prana, calmant l’esprit et contrôlant le processus de pensée. Une fois que le prana coule librement dans les naadis et les chakras, l’aspirant peut avoir des dimensions plus élevées de l’expérience spirituelle. Le renforcement et la culture du pranayama conduisent à la contemplation (dhyana) et à atteindre un état de conscience plus élevé. Le Pranayama aide les poumons à se développer pleinement et facilite un bon apport d’oxygène au corps pour booster le métabolisme. Mais il ne devrait pas être considéré simplement comme un exercice de respiration visant à augmenter l’oxygène supplémentaire dans les poumons. Le Pranayama utilise la respiration pour influencer le flux de prana dans les canaux naadis ou d’énergie du corps.
Les différentes pratiques du pranayama impliquent diverses techniques qui utilisent les aspects de la respiration. La partie la plus importante du pranayama est en fait le kumbhaka ou la rétention du souffle. Cependant, afin d’effectuer le kumbhaka avec succès, il doit y avoir un développement progressif de contrôle sur la respiration. En pratiquant le pranayama, on met davantage l’accent sur l’inspiration et l’expiration au début afin de renforcer les poumons et d’équilibrer les énergies mentales et physiques (ida et pingala) pour se préparer à la pratique de la rétention (kumbhaka). Il est important de retenir sa respiration confortablement à sa capacité. Ces pratiques initiales influencent le flux du prana dans les naadis, les purifiant, les régulant et les activant, induisant ainsi une stabilité physique et mentale. La respiration est un processus vital dans le corps. Elle influence les activités de chaque cellule et est intimement liée à la performance du cerveau. Les êtres humains respirent 10 à 15 fois par minute et 21 600 fois par jour. La respiration alimente la combustion de l’oxygène et du glucose, produisant de l’énergie pour alimenter chaque contraction musculaire, la sécrétion glandulaire et le processus mental. La respiration est intimement liée à tous les aspects de l’expérience humaine. La plupart des gens respirent incorrectement en utilisant une petite partie de leur capacité pulmonaire. La respiration est généralement peu profonde, privant le corps d’oxygène et de prana essentiel pour une bonne santé. La respiration rythmique, profonde et lente calme l’esprit. La respiration irrégulière perturbe les rythmes du cerveau et conduit à des blocages physiques, émotionnels et mentaux. Le Pranayama établit des schémas respiratoires réguliers, rompant ce cycle négatif et inversant le processus débilitant. Il le fait en contrôlant la respiration et en rétablissant les rythmes détendus naturels du corps et de l’esprit. Dans le tantra et d’autres écritures, l’énergie ou le prana est symbolisé comme le pouvoir féminin représenté par la mère divine Shakti, Kali ou d’autres déesses. Elle est considérée comme l’aspect féminin de l’existence. Shakti ou prana est le ventre de l’existence. Le thème principal du tantra est l’unification de Shiva et Shakti pour que la conscience puisse s’exprimer parfaitement à travers l’énergie, prana. Prana et son contrôle influencent tous les systèmes, mais il est connu sous des noms différents.